Message de paix et de vivre ensembre de Issakha Khatir Hassap, jeune leader de la société ,promoteur de Talents Toumaï d’Afrique

Message de paix et de vivre ensembre de Issakha Khatir Hassap, jeune leader de la société ,promoteur de Talents Toumaï d’Afrique

En ce vendredi du mois saint de ramadan, j’appelle tous les Tchadiens à prier au fond de nos cœurs le tout puissant Allah pour la paix et la justice, pour l’amour entre les fils et filles de ce beau pays le Tchad au lieu de la violence, pour le pardon entre nous au lieu de la haine.

Il faut que la sécurité et la justice, le développement et le sens de l’intérêt commun s’affirment dans notre pays.

Donne-nous le courage et la grâce de la réconciliation.

Que les adversaires acceptent de marcher en paix ensemble, pour le bien supérieur de la nation Tchadienne .

Nous tournons vers Toi notre regard plein d’espérance et d’espoir.

Toi à qui notre nation a été consacrée. Toi que notre peuple invoque sans cesse, délivre-nous de tout danger, éloigne de nous le malheur.

Remplis-nous de ta sagesse et de ton Esprit, afin que tous tes enfants de ce beau pays, de l’est en ouest, du nord au sud, se donnent la main comme des frères et sœurs, liés par la même histoire et le même amour pour la patrie. Amen Amen amen !

Que Dieu le tout puissant veille et préserve la paix dans notre cher pays le Tchad, pays de Toumaï.

Younouss Ali Yacoub, un jeune leader de la société civile Tchadienne, artiste comédien.

Younouss Ali Yacoub, un jeune leader de la société civile Tchadienne, artiste comédien.

Aux leaders de partis politiques, de la société civile… le Tchad est dans une nouvelle ère, le Tchad attend de vous parce que vous êtes ses enfants.

Depuis quelques jours, beaucoup de choses se sont passées. Et aujourd’hui nous sommes en face d’une situation très complexe qui demande du courage, de l’intégrité et de la sagesse pour affronter cela. Des opinions divergentes s’émergent partout et d’ailleurs tout cela fait grandir le débat de la démocratie dans notre cher pays le Tchad.

On constate déjà que les leaders de forces vives de la nation rencontrent le conseil militaire national et le chef du gouvernement pour donner leurs opinions sur l’état actuel des choses.

Mais, qu’est-ce qu’aujourd’hui le Tchad attend de ses fils leaders ?

Aux leaders de partis et de la société, le dialogue est la meilleure option de relancement d’un pays. Alors, surtout aux leaders, partez sur la table avec les voix du peuple et non avec nos voix. C’est à dire, partez avec les différentes réclamations du peuple Tchad, défendez l’intérêt du peuple tchadien. De grâce, vous avez fait beaucoup du mal au peuple en défendant vos intérêts personnels au détriment du l’intérêt du peuple.

Le Tchad attend de ses fils des résultats nobles. Alors, laissez vos petits jeux de leaderships et de paternalismes, invitez tout le monde dans le débat afin vous sortez avec des bonnes réclamations et propositions pour un Tchad meilleur. Aujourd’hui, on a besoin des leaders unis et forts comme un seul homme.

Enfin, ne partez avec des arrières pensés au dialogue, mettez nous l’intérêt personnel à côté. Soyez véridiques, forts et justes.

Le peuple nous attend!

Vive le Tchad!

Coup de cœur adressé à la jeunesse tchadienne par GRACE MASRA

Coup de cœur adressé à la jeunesse tchadienne par GRACE MASRA

Aujourd’hui ‘ai décidé de sortir de mon silence face à ce qui se passe dans mon pays. Depuis quelques jours j’entends des discours de haine sur les réseaux sociaux.

Cela n’a pas sa raison d’être. Actuellement, les Tchadiens doivent plutôt être unis. On ne doit pas parler de nord ni de sud ou encore de musulmans et chrétiens.

Nous devons plutôt parler d’une même voix. Les Tchadiens ont utilisé différents moyens pour manifester leur mécontentement. Certains sont allés en rébellion d’autres sont sortis dans les rues pour manifester. Ceux qui sont en rébellion sont tchadiens (chrétiens et musulmans).

Ceux qui ont manifesté ceux sont eux encore ( N’djamena, Moundou, Dons et Mongo). Alors pourquoi tous ces discours de haine ? Mes frères et sœurs ne nous laissons pas avoir par des politiciens qui veulent nous diviser pour mieux régner.

 

Message de BRAHIM ROZZI KELLEMI, un jeune Tchadien.

Message de BRAHIM ROZZI KELLEMI, un jeune Tchadien.

LE DIALOGUE : une issue sure sans blessure

Les évènements récents ont montré les limites d’un cadre idéal de dialogue au Tchad. Entre les ras-le-bol du peuple (mais qui est le peuple?) et la non-réceptivité du CMT, seul le Tchad souffre, pleure et se déchire. La surdité de l’un a entraîné l’aveuglement de l’autre. Sur les réseaux, j’ai lu des personnes condamnant la répression, d’autres qui mettent en avant les dérapages de quelques manifestants. Entre les pro-manifestants et les partisans de la contre-manifestation, le fossé est creusé. Les mêmes raisons qui ont entraîné ces manifestations divisent aujourd’hui le peuple: absence d’écoute et lecture différente de la réalité.

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L’écoute nécessite l’implication de toute la population. Puisqu’il n’y a aucun Tchadien meilleur qu’un autre Tchadien, il est inacceptable qu’une partie soit exclue du dialogue au détriment d’une autre. Beaucoup ont condamné des manifestants armés, ce qui est certes condamnable. Mais, il est surtout condamnable d’ôter des vies (comprenons, avec un peu d’empathie, l’émotion d’une mère à qui on apprend la mort de son fils). L’usage de la force est l’ennemi préféré de l’écoute. Sommes-nous interrogés sur les raisons qui ont poussé les jeunes à manifester. Que certains (dit-on) soient manipulés, il est injuste de fermer les yeux sur d’autres qui ne demandent que d’être écoutés, d’exprimer leurs voix en tant que citoyens. Tant que l’on ne s’interroge pas sur les causes, les conséquences resteront désastreuses, ce qui est regrettable.

Créons un cadre d’échange dépourvu de tout préjugé et tourné vers le pardon, le dialogue (réellement inclusif autour de tous les partis politiques et la société civile) et la reconstruction. Pendant que nous nous disputons, le monde avance, nous reculons et les défis s’intensifient.

Durant ces évènements, chacun a une lecture différente de la réalité. Certains parlent de paix, ce qui est louable. Cependant, la paix ne signifie pas uniquement l’absence de guerre. La paix, c’est aussi la mise en place d’une vraie justice sociale, d’un traitement équitable des citoyens et surtout l’institution d’une bonne gouvernance. Pour cela, nous devons éviter toute altération de la réalité. Que ceux qui mettent en avant le tribalisme ou le régionalisme sachent que si beaucoup ont oublié que nous appartenons à une même nation, je leur rappelle notre devise : « Unité, travail, progrès ». Tant que nous resterons divisés, aucune condition de travail ne pourra se créer et le progrès ne sera qu’une vile chimère miroitant nos ambitions égoïstes et dépourvues de sens.

Pour finir, je nous invite à méditer sur ces propos de Martin Luther-King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».