Brahim Rozzi analyse les problèmes majeurs que souffre le Tchad.

Le Tchad souffre de trois problèmes majeurs. Les deux premiers sont imputables à l’Etat : mal gouvernance et impunité. Le dernier est le fruit du comportement du peuple : l’indifférence des uns face au malheur des autres.

 

  1. Lors des tristes événements qui ont conduit au décès tragique de la mère de Yaya Dillo, j’ai lu des gens (bien que pas nombreux) sur les réseaux dire : « c’est un conflit interne, donc laissons-les entre eux ».
  2. Les événements de Borkou ont conduit beaucoup de personnes à fermer les yeux. Seuls les fils de la région et quelques rares personnes ont exprimé leur désarroi et leur indignation.
  3. Lorsque la ville d’Abéché brûlait, ce sont encore les fils de la région qui se sont manifestés. Devant le regard indifférent de leurs concitoyens.
  4. Les récents événements de Sandana imposent tristesse et indignation. Des images de mères epleurées intensifiaient encore le malheur de ces disparitions. Au lieu de s’indigner dans le meilleur ou se taire dans le mal, certains préfèrent critiquer le caractère communautaire de l’indignation.

Résumé : l’indifférence du peuple renforce la mal gouvernance ; la mal gouvernance va continuer à entretenir l’injustice. Au détriment de l’intérêt suprême de la nation.