La découvrabilité et accessibilité en ligne des contenus culturels des pays d’Afrique francophone.

 La découvrabilité d’un contenu dans l’environnement numérique se base à sa disponibilité en ligne et à sa capacité à être décelé parmi un grand ensemble d’autres contenus, particulièrement par une personne qui n’en faisait pas précisément la recherche. Elle est également un processus de rencontre entre un contenu culturel et le public un environnement numérique, il comporte également la caractéristique intrinsèque de tout contenu disponible en ligne facilement repérable ou trouvable par les utilisateurs qui le recherche ne effectuant des requêtes par mots-clés ou par caractéristiques, également la dimension fortuite de découverte d’un contenu auquel on ne s’attendait pas forcement lors d’une recherche et dont on ne connaissait pas l’existence, aussi la recommandation d’un contenu culturel sans requête de l’utilisateur.

L’irruption des acteurs du numérique dans ces industries et sur le marché global de la culture et de la création a provoqué des transformations sur les relations entre les artistes, les œuvres qu’ils créent et les publics qui découvrent et consomment ces œuvres. On peut bien se réjouir du fait que de plus en plus de créateurs aient désormais l’opportunité de s’adresser à un public illimité et que leurs œuvres connaissent un rayonnement international rapide lorsqu’elles sont diffusées ou commercialisées en ligne, via les grandes plateformes.

Aujourd’hui, n’importe quel individu ou citoyen d’un pays d’Afrique francophone ne peut accéder sans limite et sans obstacle à des œuvres produites dans le monde entier. D’une part, on note encore d’importants déséquilibres au niveau des échanges culturels globaux, puisque ceux-ci tendent à privilégier l’accès au marché culturel du Sud pour les opérateurs ou entrepreneurs culturels du Nord, avec une meilleure exportation et monétisation de leurs produits culturels numériques au détriment de ceux du Sud. D’autre part, des défis majeurs subsistent et se traduisent par des disparités/inégalités importantes en matière d’accessibilité numérique, de disponibilité des infrastructures Internet de qualité, de littératie numérique  avec des risques accentués en termes de fractures et d’exclusions numériques.

Les gouvernements doivent prendre les responsabilités de soutenir la création des infrastructures numériques et culturelles aux niveaux local, national et régional pour favoriser l’accès au plus grand nombre des biens et services sous toutes leurs formes, soutenir également la recherche dans le domaine de la decouvrabilité des contenus francophones et mobiliser dans la mise en œuvre des politiques publics.

Pour Destiny Tchéhouali,professeur substitut à la faculté de communication de l’université du Québec à Montréal.  » dans une atmosphère où les technologies numériques révolutionnent les modes d’accès et de consommation en ligne de produits et de contenus culturels, on peut légalement bon s’interroger sur les pratiques et les stratégies qui favorisent la découvrabilité des contenus francophones afin que ceux-ci ne soient pas noyés dans l’offre surchargée. Les artistes ont compris que les auditoires ont déplacé leur attention, des médias traditionnels comme la télévision vers les nouveaux médias numériques. Or, désormais pour qu’une œuvre vive, elle doit rencontrer son public et il importe d’aller trouver les publics là où ils sont le plus présents et actifs, notamment sur les réseaux sociaux. «